Ventilation Non Invasive et BPCO
La BPCO est une maladie caractérisée par une obstruction permanente chronique des bronches, dont le rôle est d’amener l’air à l’intérieur des poumons. Elle est responsable des symptômes respiratoires suivants : essoufflement à l’effort, toux, expectoration, bronchites répétées.
Le déclenchement d’une BPCO est lié à l’exposition à des facteurs de risque. Nous retrouvons au premier rang le tabagisme mais aussi d’autres moins connus : les expositions à des risques professionnels (présence de poussières ou de produits chimique), la consommation de cannabis, la pollution, ou les événements médicaux et environnementaux de la petite enfance, tels que l’exposition au tabagisme passif, y compris in utero.
La BPCO est longtemps peu symptomatique
Le traitement de la BPCO est un traitement au long cours, il permet d’améliorer la fonction respiratoire.
Elle doit être dépistée tôt pour être traitée tôt.
Le traitement de première intention repose sur l’éviction des toxiques respiratoires (tabac, toxiques professionnels), des médicaments bronchodilatateurs et anti-inflammatoires, la kinésithérapie et à des stades plus évolués, l’aérosolthérapie, l’oxygénothérapie ainsi que la Ventilation Non Invasive qui a également prouvé son efficacité en phase précoce.
Dans la BPCO, la ventilation non invasive (VNI) est utilisée généralement dans deux contextes cliniques :
- Une exacerbation aigüe de la maladie.
- Les stades sévères, lorsque la maladie entraîne une insuffisance respiratoire importante.
La VNI diminue donc le risque d’intubation et peut être pratiquée, soit en milieu hospitalier, soit à domicile.
Quatre stades de BPCO sont définis en fonction du degré d’obstruction bronchique, par la classification GOLD :
Stade I : Obstruction bronchique légère ; le patient est essoufflé uniquement lors d’un l’effort important. A
ce stade, il n’est que rarement conscient de son état.
Stade II : Obstruction bronchique modérée ; l’essoufflement devient présent dans les activités de la vie quotidienne, du fait du rétrécissement accru du calibre des bronches. Il commence à constituer un handicap pour le patient.
Stade III : Obstruction bronchique sévère ; l’essoufflement se fait récurrent, même lors d’efforts minimes de la vie de tous les jours. Les bronches sont de plus en plus obstruées.
Stade IV : Obstruction bronchique très sévère ; gêné dans ses gestes les plus banals, le patient devient « insuffisant respiratoire » : son organisme ne parvient pas à s’oxygéner seul. Sa qualité de vie est considérablement dégradée.
De récentes études ont montré que la VNI à domicile, prescrite aux patients atteints de BPCO et ayant un taux anormalement élevé de gaz carbonique dans le sang, pouvait réduire le nombre d’hospitalisations et la mortalité.
La plupart des patients ayant bénéficié de la VNI ont noté une amélioration sensible de leur qualité de vie.